Entrevue Salarié : Sylvain Paviot, responsable SAV

Cette semaine, nous vous présentons un personnage haut en couleur ! Sylvain Paviot est notre responsable SAV de l’agence de Brécé, et membre de notre équipe depuis 2007. À travers cet article, découvrez en plus sur son parcours, mais aussi son franc parlé atypique ! 

 

Peux-tu te présenter ? 

Sylvain : Je m’appelle Sylvain Paviot. Je suis originaire de Rennes, née le 8 mai 1979, et je suis mécanicien agricole de base. Je suis marié et j’ai 2 enfants. 

 

Quel a été ton parcours avant d’arriver chez Axxel ? 

Sylvain : J’ai commencé comme apprenti à l’âge de 15 ans en mécanique agricole. J’ai fait un CAP/BEP, et ensuite un BAC pro. J’ai ensuite intégré l’entreprise ou j’étais apprenti, et j’y suis resté jusqu’à l’âge de 28 ans. C’était dans une agence Claas agricole, sur le secteur ouest de Rennes. J’étais déjà mécanicien itinérant à l’époque. 

Ensuite, j’ai eu envie de changement. Il y a beaucoup plus de contraintes en agricole que dans le milieu du TP, avec les horaires et l’amplitude de travail. Et à l’époque, c’était aussi le salaire qui était plus motivant dans le TP. Avant dans l’agricole, on y travaillait parce qu’on adorait ce milieu, on adorait la moisson. J’étais content de faire ça, je ne travaillais pas pour le salaire. 

Sylvain Paviot

Et comment as-tu entendu parlé d’Axxel ? 

Sylvain : J’ai un copain qui a acheté un Manitou, et il m’a dit “tiens, chez Manitou, ils recherchent des mécanos, tu devrais postuler”. Je me suis dit pourquoi pas”, et j’ai envoyé un CV chez Axxel. J’ai appris que Stéphane Philippe (Développeur Services) avec qui j’étais à l’école travaillait ici. Il me disait “tu vas voir, ça n’a rien à voir avec l’agricole”. 

J’ai postulé, j’ai eu mon entretien d’embauche à Vannes à l’époque, puis un autre avec l’ancien responsable d’agence de Brécé. Au final, je suis arrivé en tant que mécanicien itinérant et cela de juin 2007 jusqu’à juillet 2019. 

Ensuite j’ai pris l’intérim de responsable SAV jusqu’au mois de janvier, et à partir de là je suis passé titulaire du poste jusqu’à maintenant. 

 

Peux-tu nous parler du métier de technicien itinérant ? 

Sylvain : Ce qu’il faut pour être mécanicien itinérant, c’est être débrouillard et être autonome. Il faut avoir de bonnes connaissances mécaniques. 

À l’époque on faisait l’agri, le TP, et on faisait aussi toute la partie béton avec les pompes à chape. Donc il faut être polyvalent, et aimer le contact clientèle, avoir du relationnel. Moi j’adorais ça. C’est ce que je préfère, j’adore discuter avec les clients. Je suis au cœur du sujet au moins, avec les personnes, c’est plus intéressant. 

Ce qui est bien aussi quand on est mécanicien itinérant, c’est qu’on est tout seul, tranquille. On fait notre job, et il n’y a personne à nous embêter.  

Quand on vient du milieu agricole, on a un gros avantage, c’est qu’on est très polyvalent, parce que tu sais travailler sur n’importe quel type de machine. Donc quand je suis arrivé chez Axxel, j’ai découvert le parc machines, mais je savais déjà me débrouiller. 

 

Le métier a aujourd’hui beaucoup changé. Comment abordes-tu ces évolutions ? 

Sylvain : Au fil des années on a perdu nos connaissances mécaniques. Les jeunes pensent que la mécanique ne se fait qu’avec l’électronique. Mais il reste toujours une partie mécanique, et ça à l’école ils le perdent énormément. Nous, en entreprise, on est obligé de reprendre tout ça. Les bases de la ferronnerie se sont perdues. Aujourd’hui il y a beaucoup de boulot à faire. Mais un jeune, s’il a envie, on arrive à l’accompagner. On a l’exemple de Érik (technicien itinérant), qui quand il est arrivé n’y connaissait rien ; on l’a formé et aujourd’hui il se débrouille super bien. Du moment que la personne a envie, c’est facile de former quelqu’un. Ça reste de la mécanique. Si psychologiquement il est débrouillard, ça passera bien. 

Sylvain Paviot

Comment s’est passée ton arrivée au poste de responsable SAV ? C’était une évolution que tu souhaitais ? 

Sylvain :  Non ! Je suis arrivé là par hasard. La personne qui était en place s’est blessée, et on avait besoin de quelqu’un qui connaisse bien les clients et la marque pour pouvoir bien suivre les techniciens. On m’a proposé de faire le relai, ce que j’ai fait pendant 6 mois en intérim, le temps de trouver quelqu’un qui prenne la place. Personne ne l’a prise, donc on m’a demandé si cela m’intéressait de la prendre, et j’ai accepté. Normalement pour un court terme, et puis pour l’instant le court terme continue. 

 

Quelles sont tes missions au quotidien ? 

Sylvain : Gérer le planning des techniciens. Essayer autant que possible d’accompagner les techniciens sur les chantiers en dépannage, de les aiguiller quand il y a besoin. Prendre les bonnes infos des clients. Et organiser la vie de l’atelier, tous les besoins que peuvent avoir les techniciens. 

 

Comment ça se passe pour toi ton poste vis-a-vis des autres services de l’entreprise ? 

Sylvain : On est en relation permanente avec tout le monde. On est un filet, on est liés tous ensemble. Tout le monde travaille ensemble. Moi je suis plus avec le magasin ou le commerce, mais on est tous dans le même bateau. C’est ce qui fait qu’on est bien chez Axxel, c’est qu’on a encore cette notion humaine, on a encore des relations importantes avec chacun. 

Mais le noyau du SAV, c’est le magasin et l’atelier. C’est un ensemble. Le seul truc c’est que chacun voit ses objectifs. Ma mission première c’est de satisfaire le client. 

 

En tant que responsable SAV, tu gères les problèmes techniques des clients, ce qui peut amener à des situations un peu conflictuelles. Comment gères-tu cette relation particulière avec les clients ? 

Sylvain : C’est très pesant. C’est ce qui fait le gros point noir de ce poste. Je suis en quelque sorte “au front”. Je suis le premier à prendre les engueulades ou les réflexions. Il faut avoir un caractère fort pour être là. Sinon on se fait bouffer en moins de deux. C’est clair que quelqu’un qui n’a pas de caractère, c’est mort. Soit il se fait bouffer par tout le monde, soit il pète une durite. 

 

Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton poste actuel ? 

Sylvain : De voir un peu ce qu’il se passe dans la vie de l’entreprise. En poste de mécanicien itinérant, on ne voit rien de ce qui se passe, on apprend toujours les choses après. Tandis que là au poste de responsable, j’ai une vision un peu plus grande de l’entreprise. Je vois les décisions prises un peu plus en avant-première. 

Moi ça m’a aussi appris l’informatique. J’ai appris pas mal de choses à ce poste-là, et c’est un peu pour ça que je l’ai pris. C’est moi qui faisais tous les diagnostics de pannes à l’époque, donc j’étais entre guillemet le référent informatique de Brécé. C’est pour ça que je me suis mis au bureau assez facilement aussi, je n’étais pas complètement largué. J’ai encore des lacunes, mais moins qu’avant. 

 

Pour toi la vie de l’entreprise, c’est quelque chose d’important ? 

Sylvain : J’ai toujours été très intéressé pour faire évoluer l’entreprise. J’ai toujours fait partie des grognons de l’entreprise ! C’est vrai, j’ai toujours été celui qui grogne. On m’a toujours reproché cela. Moi je vais voir les personnes qui doivent prendre des décisions, alors ils me traitent peut-être de casse bonbons, mais ça avance aussi. 

Sylvain Paviot

Tu as des ambitions d’évolution ? 

Sylvain : Oui ! moi ce que je veux c’est retourner au contact du client. Retourner voir les clients, et pas que pour les problèmes ! A chaque fois que j’ai un client au téléphone, c’est parce qu’il est en panne. Je vois que les problèmes chez les clients, je ne vois jamais le bon côté des choses. C’est ce qu’on nous dit chez Manitou quand on va en formation : pour tous les responsables SAV, c’est la même chose. À chaque fois que vous avez quelqu’un au téléphone, c’est pour un problème. Psychologiquement c’est compliqué. Mais parfois, des clients appellent pour dire qu’ils sont super contents du mécano qui est passé. Je transmets, et ça fait toujours plaisir. 

 

Est-ce qu’il y a des particularités du groupe que tu apprécies ? 

Sylvain : Ça a beaucoup évolué. À l’époque, c’était beaucoup la convivialité de l’entreprise avec la proximité avec le patron. Maintenant qu’on a grossi, on l’a moins. Mais on a toujours une bonne ambiance. À Brécé on a vraiment une bonne ambiance, que ce soit dans tous les services. Tout le monde s’entend bien en général. Ça se ressent pour les clients je pense. En principe les techniciens sont contents d’aller en dépannage, ils sont contents de faire leur boulot, ils ne font pas la gueule quand ils arrivent chez les clients. 

 

As-tu un mot de la fin ? 

Sylvain : L’entreprise continue toujours à grandir. Ça avance, on voit qu’on ne stagne pas. Ça motive aussi tout le monde à avancer. On fait le nouveau bâtiment de Brécé par exemple, c’est un perpétuel recommencement. À 45 ans, j’ai l’impression que ça ne fait pas longtemps que je suis là. On ne s’ennuie jamais chez Axxel, il y a toujours quelque chose !